Tu la verras peut
être sous la porte cochère
Arpenter
le trottoir, vêtue de presque rien
Le
visage dans l'ombre d'un pâle reverbère
Avancer
vers les phares d'une voiture qui vient
Pour
s'éloigner souvent dans un bruit de portière
Vendre
un peu de plaisir à l'âme solitaire
La
putain de la rue
Celle
dont on ne sait rien
Tu
la verras peut être sous la porte
cochère
Arpenter
le pavé du troittoir de ta rue
Soumise
et sacrifiée dans le froid de l'hiver
Aux
regards méprisants de l'homme à l'inconnue
Qui
croit laver ainsi ses obsessions d'hier
Quand
il la possédait dans ses rêves pervers
La
putain de la rue
Celle
dont on ne sait rien
Et
entre deux clients, elle imagine
Une
autre vie
Elle
pense à cet enfant, qui dort loin d'elle
Chaque
nuit
Quel
sera son regard ?
S'il
doit savoir plus tard
Se
cacher, s'inventer une vie honorable
Taire
la vérité quand elle redevient
Cette
femme banale pareilles à ses semblables
Et
retenir ses larmes pour qu'ils ne sachent rien
Tous droits
réservés Barba ludovic |
|